
Septembre semble déjà loin avec son été indien .
Le froid est de mise , Fallait s’y attendre .
La pluie est aller “en juste noce” avec Octobre .
Et c’est le défilé des parapluies sur les trottoirs .
On dirait qu’ils s’ouvrent comme les fleurs d’un jardin .
Tous aussi colorés les uns que les autres.
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Elle s’attardait à la fenêtre ,
les yeux rivés sur la rue tout en bas ,
mais ne voyant la scène qu’au second degré ,
trop perdue dans ses pensées .
Malgré elle …elle s’obligea à sortir de sa rêverie , et referma le rideau usé et poussiéreux .
L’heure était venue.
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Et c’est dans l’écho impersonnel d’une chambre d’hôtel démodée ,
qu’on a pu entendre le sac de cuir se refermer “bruyamment” sur la brique de papier .
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Quelques secondes plus tard ,
ses talons aiguilles faisaient geindre les veilles planches de bois du plancher du vieil hôtel poussiéreux et défraichis ,
pour vite se perdre dans le tumulte de la rue qui restait animée malgré la pluie .
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Elle avançait dans la foule ,
élégante , le pas rapide ,élancée et décidée .
Ses pas faisait résonnés les talons de ses escarpins rouges sur le béton mouillé .
Et un parfum subtil suivait sa progression .
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Elle poussa enfin la porte de fer forgée menant sur la cour arrière d’une ancienne usine reconverti en appartement contemporains .
L’escalier en colimaçon qui avait résister à la reconversion se dressait avec “arrogance “ au milieu de la cour .
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Elle s’arrête…et comme pour se donner une contenance ,
elle passe sa main sur sa jupe pour en éliminé les plies,
et ajuste son veston .
Son élégance et sa féminité lui avait valut ce contrat ,
ainsi que sa voix . ”ouf course !!”.
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il avait ses exigences ,mais elle sentait que jamais il n’abuserait de la situations,
et il payait le prix fort pour que chacune de ses exigences soi respecter à la lettre .
alors ….
elle se devait de porter l’escarpin rouge ,le bas noir a mi-cuisse ornée de dentelles…la jupe….et le veston sur un corset blanc ,
…
C’était assez inusité, mais Il avait insisté.
Et étrangement…elle avait ressentis ce petit picotement dans le ventre à sa demande ,et avait accepter sans comprendre,
et c’est avec une évidente excitation qu’elle c’est préparé a ce rendez-vous.
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Elle avait du mal a s’expliquer son excitation …il fallait maintenant gravir l’escalier qui la menait vers cet étrange contrat .
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Comme prévu ,
La porte n’était pas verrouillée .
Elle devait se rendre à la cuisine ou il aurait déposer un verre de vin rouge à son intention.
Elle devait ensuite se rendre au salon ou il l’attendrait….exactement comme la dernière fois .
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Elle devait s’installer ,
sur le petit banc mis à son intention ,
et commencer sans attendre …
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elle fit donc comme demander .
le cœur battant la chamade ,
L’excitation envahissante , (et le vin), lui faisait monter le rouge au joues….
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Incompréhensiblement ,
elle attendait avec fébrilité ce deuxième rendez-vous .
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L’appartement baignait dans une lumière tamisée ,
elle avala doucement le reste du verre de rouge en se mettant dans l’état d’esprit voulu .
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Puis…pris un grand respire…..
et son sac de cuir en main elle se dirigea vers le salon ,
laissant les talons aiguilles claquer contre la porcelaine du plancher .
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Il était là….
il l’attendait au même endroit , aussi beau que la dernière fois .
Des qu’elle l ‘aperçut ,
son cœur et son corps s’affola encore plus .
Elle se retrouvait dans tout ces états mais ,surtout, ne rien laisser paraitre de son trouble.
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Elle s’avança timidement vers le banc qui lui était destinée ,
et s’y installa face a lui .
il avait pris soin de lui mettre tout près ….un verre d’eau pétillante avec un zeste de citron .
Elle y trempa les lèvres pour mouiller sa bouche.
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Il la fixait de ses yeux perçants .
elle savait qu’il ne dirait pas un mot…pas encore .
Pas avant la fin.
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Elle ouvrit son sac ,
elle croisa les jambes , ce qui découvrit subtilement sa cuisse laissant à peine voir la dentelle de ses bas mi-cuisse,
et la main tremblante elle sortit la brique de papier qu’elle déposa sur sa cuisse…
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elle ouvrit le livre là ou laisser la dernière fois .
elle humecta ses lèvres rouge de sa langue ….
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elle inspira….
et doucement mais surement …..le flot de ses mots commença à envahir l’espace .
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Sa voix un peu tremblante dansait suavement dans la pièce ,
récitant le texte de l’écrivain ,
créant des images ,
racontant des vies .
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Les yeux brillants rivés sur les pages qui se tournaient sous ses longs doigts fins.
elle n’osait pas lever son regard sur lui qui l’écoutait religieusement et l’observait .
Mais elle ressentait intensément sa présence ,
et sentait son souffle comme si il avait été tout près d’elle .
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Elle en ressentis une brulure entre les reins ,
mais s’efforça de pas s’y attarder pour pouvoir rester concentrée.
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Elle poursuivis sa lecture…
pesant et mesurant les mots ….
les intonations ,les souffles ,les respires ,
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Mot après mot…
Phrases après phrases …
les tableaux de l’histoire sortant de sa bouche allait se déversé en lui .
Le laissant imprégné des émotions fiévreuse d’une histoire passionnée .
qui , d’une certaine manière maintenant , leurs appartenait un peu à tout les deux .
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Elle lui lisait ,
avec toute l’émotion qui lui étreignait la voix ,
et les mots voyageaient en eux les laissant partager un instant énigmatique qui n’appartenait qu’à eux.
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Elle lisait…
il prenait…
L’histoire lu prenait vie dans l’espace entre eux ,
et leurs souffle dans une étrange symbiose s’entremêlaient .
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Son souffle devint court quand arriva la fin du chapitre .
(Pas déjà …….)
Elle aurait ainsi poursuivit jusqu’à la nuit ……
Mais le contrat stipulait…
Un seul chapitre par rendez-vous .
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Elle referma le livre sur le point final de ce chapitre .
Elle entendit son respire qu’elle sentit à la fois comblé de ce qu’il venait de vivre et déçu que ce sois déjà la fin .
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Apres un court instant qui semblait une éternité…
IL se leva puis s’approcha d’elle ….
(elle retins son souffle)…il était magnifique …
Il s’approcha si près ,(enfin si pres)
Leurs corps se frôlant presque ,
Visiblement ému….Il déposa à la commissure de ses lèves…
un baiser brulant charger de tout ce qu’ils avaient vécu….
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il frôla subtilement sa joue de la sienne ,
et il alla murmurer a son oreille…
“Merci….à très bientôt..…je vous ferai savoir quand…”
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Il recula difficilement ,
se dégageant de l’emprise qu’elle avait sur lui à regret….
et se retira .
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Elle ferma les yeux un instant et serra contre elle le roman .
Croyant que ce geste empêcherais son cœur de se brisé en deux.
Elle souffrait déjà du vide de son absence .
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Chamboulée elle remis son livre dans son sac de cuir ,
et on entendit les escarpins rouges résonnés sur la porcelaine du plancher .
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puis la porte se referma ….sur la lectrice émue .


Sorcière